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Radical Translations

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Lettres sur la liberté politique, adressées à un membre de la Chambre des Communes d'Angleterre, sur son élection au nombre des membres d'une association de comté. Traduites de l'anglais en français, par le R.P. de Roze-Croix, ex-cordelier. Avec des notes de l'abbé Pacot, auteur de l'Histoire des Pays-Bas. Seconde édition

Contributions

Anne-Gédéon de La Fitte de Pelleport
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False (logic) Jean-Noël Paquot
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Lettres sur la liberté politique, adressées à un membre de la Chambre des Communes d'Angleterre, sur son élection au nombre des membres d'une association de comté. Traduites de l'anglais en français, par le R.P. de Roze-Croix, ex-cordelier. Avec des notes de l'abbé Pacot, auteur de l'Histoire des Pays-Bas. Seconde édition translation has paratext

Summary (extracted citations)

From the Préface des libraires (p.ii): "Le feu Révérend Père faisait un cas infini de ce petit ouvrage. Il disait souvent que les Français pouvaient tirer le plus grand fruit de la lecture des politiques Anglais. Tous ses amis nous assurent que le mot liberté n'avait aucun sens dans notre langue. Il comparait les Ministres des Rois à une bande de fripons connus sous le nom d'endormeurs, qui présentaient aux voyageurs une poudre narcotique, afin de les voler plus aisément. Il croyait son petit livre très-propre à réveiller". From the footnotes (p.3): "La famille des Bourbons s'imagine posséder en toute propriété la nation française: elle a une possession de fait, préférable à celle de droit. Cela durera jusqu'à ce que le peuple, ayant réfléchi sur les siens, veuille s'en mettre en possession. On nous promet cet évènement pour l'an 1789". ('c', p.4, on Louis XIV): "Assurément si le peuple, rentrant dans ses droits par l'imbécilité du Monarque; eût envoyé la maîtresse à la salpétrière et le Roi parmi les moines de St. Denis, la châtiment eût été plus exemplaire que celui qui attendait le Bien-aimé dans l'autre monde". ('d', p.4): "Les droits des hommes ne peuvent se prescrire ni par le tems ni par la possession. Dès que les esclaves de l'Amérique pourront assassiner leurs maîtres et redevenir des hommes, ils auront droit de le faire; ne fusse que dans deux mille ans". ('i', p.8): 'Quant au traducteur et au commentateur, c'est le désir d'engager les Français à réfléchir sur leurs propres droits qui les a portés à faire cette besogne. Les honnêtes gens commenceront à s'instruire, la populace suivra". ('k', p.11): "On jouit en Angleterre d'une grande liberté civile, et par la précipitation avec laquelle le juge permet d'arrêter, d'une très-petite sûreté personnelle. Tout est possible contre un homme qui n'a ni argent ni crédit, parce que la nation, ne faisant aucun cas de cette espèce de gens, n'a pas établi une partie publique chargée de les défendre. C'est un grand mal que le premier venu puisse attenter sans titre à la liberté du malheureux. Celui-ci peut se venger, mais il faut de l'argent, et quand on n'a pas d'or en entrant à Newgate, il est bien difficile d'en sortir. Le pauvre n'a donc pas pour lui en Angleterre que l'humanité des hommes, c'est beaucoup; en France il n'a en sa faveur que l'humanité du Roi et de ces ministres, ce n'est rien". ('n', p.16, on the trial of Charles I): "Un Roi sur son trône est-il comptable de ses actions à son peuple? Peut-il être jugé par ses sujets, et condamné en sa qualité de Roi, s'il vient à abuser de son pouvoir? Il est bien évident que notre auteur admet l'affirmative. La raison est de son côté: le Roi a des devoirs envers chacun de ses sujets; il n'est comptable à aucun d'eux en particulier, mais il l'est à tous en général. Il suit de-là qu'un sujet n'a pas le droit d'assassiner un tyran, mais que la nation peut le condamner, le déposer, la bannir, le faire même périr si elle a lieu de craindre qu'il ne trouve de nouveaux moyens de l'opprimer". ('p', p.22): 'Nous sentions tous confusément que le Roi ne voulant pas être un despote, devait être soumis à des loix, et sa conduite à une révision. Il est évident que le Roi de France ne doit aucun compte de sa conduite au parlement, que celui-ci n'en doit aucune au grand conseil, et que tous sont soumis à le révision de l'assemblée du peuple. Tous ces messieurs sont payés, nourris, vêtus, &c. pour servir la nation, et pour faire en son nom ce qu'elle ne peut faire elle-même. Si ce sont des serviteurs ignorans, paresseux, fripons etc., il faudra les chasser et leur faire rendre gorge quand nous pourrons. Les vraies loix, celles qui dérivent de la nature des êtres et de celle des choses nous y autorisent, mais la force nous en empêche… Tout cela est dans l'ordre des choses".

Notes

Overall, Pelleport's translation is faithful to Williams' text, but he completely transformed the book by adding long footnotes, including new ones for this second edition, more suited to the political events of 1788/89. These notes often 'frenchified' the text by making unflattering comparisons with the French situation, and radicalizing it even further in 1783 when it first appeared. Occasionally, the footnotes are libelous and attack the King and his mistresses, but generally they are more political.

In a fictional preface, Pelleport explains that the text of the book contains letters left behind by the "reverend father" in an English inn. He also identifies Roze-Croix as the author of his own notorious satire on monasticism, the Boulevard des Chartreux.

Pelleport ascribes the footnotes to, "the abbé Pacot, known among all scholars to be one of Voltaire greatest enemies". This is a dig at Jean-Noël Paquot, a professor at Leuven University and author of an important history of the Low Countries, who was also prominent opponent of French Enlightenment thinking.

A post scriptum added to the 1789 preface, signed I.D.B., asserts that as the printing of the book was banned by the government of, "a country that once passed for a beacon of liberty, but which has always been a haven of ignorance and superstition" (Liege? Neuchatel?) – production had been moved to another country, hence the difference in the quality of the paper and typeface.